Saison 2 • Episode 19
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Je viens de terminer ma deuxième séance avec mon ostéopathe.
J’avais décidé de lui rendre visite car cela faisait plusieurs mois que j’avais un mal de dos persistant.
Naturellement, j’avais misé sur un mal “physiologique”, si j’ai mal au dos, c’est forcément parce que je me tiens mal sur ma chaise au bureau, je dors dans une mauvaise position ou que mes chaussures de sport sont trop vieilles.
Pourtant, il n’a pas fallu 5 minutes lors de la première manipulation de l’ostéopathe pour qu’elle me dise : “Vous êtes un peu stressé, non ?”
Encore et toujours, mon fichu esprit reprenait le dessus sur mon corps.
A l’instar de ce que j’avais raconté dans mon article sur la théorie des dents blanche, je me suis de nouveau rendu compte que mon corps n’était rien d’autre que le miroir de mes sentiments, de mon niveau d’émotivité.
Mon ostéopathe m’a expliqué que le diaphragme s’ouvre et se ferme comme un parapluie, un parapluie des émotions.
Le diaphragme est un muscle qui est accroché à la fois à notre cage thoracique mais également à notre dos, par ailleurs c’est lui aussi qui permet aux poumons de se relâcher pour inspirer pleinement, imaginez un parapluie qui s’ouvre et se referme dans notre buste.
Comme tout muscle, le diaphragme peut se contracter, sauf que le diaphragme ne réagit pas forcément aux stimuli comme la course à pieds ou la natation qui vont faire bander vos muscles.
Non, le diaphragme lui réagit aux stimuli internes, il va se contracter lors des moments de tension et se relacher au contraire lors des moments d’apaisement, il va et vient en faisant des mouvements de papillon qui virevoltent au bon vouloir de vos émotions.
C’est pour cela que lorsque vous êtes stressés, votre souffle est court, le diaphragme se contracte et retient votre cage thoracique, vos poumons se gonflent mal, c’est la sensation d’étouffement. Au contraire, lorsque vous vous sentez détendus ou par exemple lorsque vous dormez, votre système nerveux relâche votre diaphragme, la sensation de pleine amplitude se ressent sur votre cage thoracique, vous respirez à pleins poumons.
A long terme, le diaphragme, s’il est trop souvent tendu, dans tous les sens du terme, va trop souvent venir “tirer” sur les os sur lequel il est attaché, et voici l’explication de mon mal de dos persistant !
Voila comment mon mal de corps est devenu un mal d’esprit !
Plus précisément, c’est la raison qui explique pourquoi il est aussi important de traiter son corps aussi bien que son esprit.
Le diaphragme en est en quelque sorte la preuve formelle, le portail entre votre intérieure et votre extérieure, le baromètre de vos émotions, le tampon de votre anxiété.
La nature est donc bien faite, quel miracle d’avoir dans notre corps des mécanismes qui nous permettent de réguler notre bien-être physique et psychiques.
Quand à nous, nous devons comprendre que l’adage, bien dans son corps, bien dans sa tête, n’a pas été inventé pour rien.
Lorsqu’une émotion nous frappe, le corps en subira les conséquences autant que notre esprit.
C’est pour ça qu’il faut apprendre à ménager sa monture, à comprendre les mécanismes qui nous régissent pour se sentir aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur.
Ressentir le torrent d’émotion qui nous percute chaque jour et soigner les dégâts laissés par la tempête sur notre corps pour pouvoir, la prochaine fois, ouvrir grand le parapluie de nos émotions, le diaphragme de la plénitude.
A la semaine prochaine,
Vincent
Bel article intéressant !