L’amitié, c’est l’amour sans les bisous sur la bouche.
J’ai récemment lu le livre extrêmement rigolo de Dale Carnegie « Comment se faire des amis ».
Pourquoi ce livre est-il drôle me direz-vous?
J’ai une story à propos de ce livre très fun à raconter à chacun des mes « amis » !
En effet, ce livre, best-seller vendu à des millions d’exemplaires, étudie la psychologie de l’amitié. L’alchimie instable et compliquée qui régit les lois de ce « presqu’amour » quasiment indéfinissable et pourtant si sacré.
Dans son livre, Dale Carnegie ne vous explique, bien entendu, pas comment vous faire des copains dans la cour du lycée ou sur les bancs de la fac, non.
L’auteur s’efforce d’expliquer les lois qui définissent la création d’une amitié solide et durable, qu’elle soit personnelle mais aussi professionnelle.
Il démontre avec une aisance et une facilité déconcertante comment un changement d’attitude (petit clin d'œil à ceux qui m’ont lu la semaine dernière, pour les Chiraquiste en retard l’article se trouve ici) peut vous faire parvenir à créer des liens dans votre entourage et faire de vous quelqu’un d’amical ou du moins « amicalement » acceptable !
Je ne rentrerai pas plus en détail dans les concepts qui sont prodigieusement délicieux à découvrir, je vous laisserai les parcourir par vous-mêmes, le livre est court, peu cher et je vous le conseille grandement en lecture d’été, il embellira j’en suis sûre votre rentrée de Septembre.
Revenons-en à mon histoire !
J’ai mis environ un mois à dévorer ce livre et ces concepts (je ne dévoilerai pas le mois de lecture pour des raisons que vous comprendrez !).
L’effet pervers du bouquin, évidemment, est que nous avons une énorme envie de tester les concepts sur notre entourage, pour voir d’une part si cela marche, et d’autre part, si nous sommes finalement quelqu’un d’assez bon pour réussir à se faire des amis..!
Ainsi, pendant un mois, je me suis rendu compte que ma communication avec mon cercle de proches s’est amélioré et développé.
Me forcer à utiliser les concepts pourtant simples et évidents de Dale Carnegie m’ont permis de développer ma connaissance de mes amis. Plus encore, je me suis surpris à me sentir « impatient » de discuter avec eux car mes discussions prenaient de l'ampleur et de la consistance !
Pire encore, l’aspect le plus efficace dans l’usage de ces concepts, a été observé avec les gens que je ne connaissais pas (proches de mes proches, relations professionnelles etc …). En effet, je pense que nous sommes tous, plus ou moins, plutôt timide quant à l’approche des personnes que nous ne connaissons pas. Pour ma part, cela fut différent, plutôt extravertie j’ai tendance à rapidement être jovial et volubile avec les personnes que je ne connaissais pas.
Ce qui avait pour conséquence de rapidement me faire passer pour la personne trop « égocentrée », qui ne parle que de lui ! (Mes proches vous le confirmeront !!).
La mise en place des concepts de Carnegie m’a, à ma grande surprise, grandement libéré de ce poids. Ecouter les autres, les questionner, s’intéresser à leurs activités, leurs concepts, m’a permis de tisser des relations bien plus équilibrées et surtout plus profondes, plus « réelles ». Incroyable !
Le plus intéressant dans mon étude a été la compréhension du concept que moins on parle de soi et plus on écoute son interlocuteur, plus il est finalement facile de parler de soi. Oui, oui la phrase ne veut rien dire mais laissez moi vous expliquer !
Par exemple, au lieu de parler de Flou directement à tous mes interlocuteur pour venir « gratter » un abonné de plus (ne me faite pas passer pour un gratteur, tout le monde le fait !!), je me suis surpris en écoutant mes interlocuteurs, en les interrogeant, que tel ou tel sujet ou concept pouvait les intéresser et je parvenais, finalement, à leur parler de mon activité sans arriver sur mes grands sabots.
Alors oui, tout ça peut paraître très simple et d’une naïveté déconcertante. Cependant, je vous conseille grandement de faire l’exercice car comme le dit le dicton « chasser le naturel, il revient au galop » et il a été extrêmement difficile pour moi de me tenir à ces concepts que j’ai appris grâce au livre.
Quelques mois plus tard que me reste t’il de tout ça ?
Je ne vais pas vous mentir, aujourd’hui, je n’utilise plus les concepts tels que je vous le relate ici, mon naturel est revenu au galop mais cela ne m’empêche pas d’avoir dans un coin de la tête mon ami Dale qui me rappelle ses concepts.
Finalement, ce livre m’a aidé à grandir dans la façon dont je conçois l’amitié.
L’amitié est une alchimie indéfinissable, inexplicable, non quantifiable.
La preuve, un écrivain a, selon moi, réussi à écrire un livre sur la manière de se comporter pour se faire des amis, ce qui peut paraître, à priori, ridicule car tout simplement impossible.
Et pourtant, il est clair que l’amitié peut, à l’instar de l’amour, se fabriquer, se concevoir et s’envisager quasiment dans un but scientifique. Un peu comme si on décidait demain de créer une émission « Amis au premier regard ».
Pour moi, du haut de ma trentaine d'années d’expérience, j’ai eu la chance de faire de nombreuses rencontres dans ma vie. J’ai aimé, choyé, détesté, cotoyé, oublié et même marié des amis tout au long de ma courte existence.
L’amitié, comme toute chose, est fragile.
Comme un feu, elle ne brûle pas éternellement à la même intensité.
C’est ici le concept principal que je retiens de ce livre et de l’expérience que j’en tire.
L’amitié s’entretient.
On allume son feu avec la flamme de l’amour puis chacun vient s’en occuper pour essayer d’en conserver sa chaleur. On doit s’inquiéter lorsque la flamme s’estompe, venir le sublimer quand le feu atteint son apogée, s’asseoir à son coin pour écouter les crépitements du bois et profiter de sa chaleur.
Car, si un jour cette flamme doit s’éteindre, soyez sûre d’avoir profiter au maximum de ses bienfaits pour, une fois le feu éteint, que les cendres seules suffisent à réchauffer votre cœur.
Finalement, qu’est que ça fait du bien, d’apprendre à se faire des amis.
« Le secret du succès, c’est la faculté de se mettre à la place de l’autre et de considérer les choses de son point de vue autant que du nôtre. Cette vérité est si simple, si évidente, que tout homme devrait la reconnaître immédiatement. Et pourtant, 90% des individus l’ignorent dans 90% des cas. » Dale Carnegie
A la semaine prochaine,
Vincent