Soyons clair, la majorité d’entre nous n’aime pas passer un entretien d’embauche. C’est l’un des exercices les plus difficiles auxquels nous sommes confrontés dans notre carrière.
Stressant, intimidant, introspectif, l’entretien d’embauche … c’est comme aller voir un psychologue qui va nous juger !
En effet, il est extrêmement périlleux d’apprendre à se raconter, car nous avons, par défaut, de vertigineuses difficultés à prendre le recul nécessaire sur nos expériences professionnelles et personnelles ce qui nous rend difficilement cohérent, pragmatique et fier de ce que l’on est capable de raconter … ou non !
Qui plus est, nous avons tendance à toujours minimiser ce que l’on a fait, par peur de dire une bêtise, par peur de raconter un mensonge, par peur d’être jugé par notre interlocuteur.
Bref, l’entretien d’embauche est un moment que l’on peut qualifier de Flou !
N’ayons pas d'inquiétude, cela est totalement naturel et inhérent à notre nature humaine !
Systématiquement, nous nous plaçons toujours dans la peau de celui qui n’est « pas assez bon, pas assez bien » quelque soit la situation dans laquelle nous nous apprêtons à être « évalué ».
Allez, ne nous mentons pas, qui n’a jamais dit au moment d’aborder une fille ou un garçon : « Je n’ose pas y aller, il/elle est trop bien pour moi, il/elle ne voudra jamais sortir avec moi » !
Vous l’avez ?
Dès lors, nous tenons ici le concept le plus important que je cherche à vous raconter dans cet épisode de Flou !
Pourquoi donc, notre copain moche attire-t-il toutes les filles en soirée ?
Pourquoi donc, notre camarade de fac qui n’a rien foutu gagne-t-il aujourd’hui 8000 euros par mois alors que moi je plafonne tout en bas de l’organigramme de mon entreprise ?
Chienne de vie ! N’est ce pas ?
J’ai récemment moi-même été confronté à cette problématique lors de mes dernières expériences. Mon storytelling était mauvais, je voyais mes proches, mes collègues, mes connaissance, évoluer autour de moi pendant que je restais scotché sur la ligne de départ avec la désastreuse impression de faire parti des « Floutus » !
Pour moi, le point majeur sur lequel je me suis efforcé de travailler ces derniers mois est ce que j’appelle l’attitude.
L’attitude, c’est ta manière de se comporter dans un environnement donné, ta capacité à se mouvoir dans un contexte, ta faculté, tel un caméléon, à te fondre dans le décor pour donner l’illusion que tu es fait pour cela, pour cette mission, cet objectif.
L’attitude va te donner le degré de confiance et de charisme nécessaire pour faire de toi un gagnant, celui ou celle qui est du bon côté de la réussite !
Selon moi, l’étude des hommes politiques est l’exemple le plus parlant pour comprendre ce phénomène.
Prenez n’importe quel homme politique et analysez justement son « attitude ».
Peu importe où il se trouve, le contexte dans lequel il évolue, le politique donnera toujours la sensation de maîtriser son sujet, de répondre aux questions avec une facilité déconcertante, bref, d’être l’homme de la situation.
Alors, me direz-vous, trop facile de « faire semblant « d’être l’homme de la situation à un entretien d’embauche ou lors d’un entretien annuel pour décrocher le poste de ses rêves ?
L’attitude est un vrai travail d’équilibre.
Elle s’apprend, se développe et évolue.
Ce n’est pas une simple façon de faire, au contraire.
Jacques Chirac a réalisé une carrière politique de plus de 30 ans, décrié et controversé, et qui, malgré un bilan mitigé, est et restera l’un des présidents les plus populaires que la cinquième république n’est jamais connue.
Le président, de par son attitude, a réussi à devenir « inévitable », de par sa posture de « grand-père de la france », a réussi à parfaitement aligner son attitude au contexte dans lequel le pays se trouvait et surtout aux attentes que le peuple français, son « employeur » lui demandait.
Réussir son entretien d’embauche nécessite de s’entraîner à travailler son attitude. C’est à dire à réaliser sa profonde introspection pour connaître parfaitement ses compétences, son expérience et son storytelling, pour pouvoir, dans n’importe quel contexte, face à n’importe quelle situation, parvenir à comprendre l’enjeu et à aligner son comportement et ses propos pour devenir « l’homme de la situation ».
Ainsi, dès lors que vous réussirez votre prochain entretien d’embauche en ayant l’impression d’avoir réponse à toutes les questions, en donnant l’air d’être né pour ce poste sans même avoir besoin de mentir ou de faire semblant, en combattant toutes vos idées reçues et en déjouant vos préjugés que vous portez sur vous même ..
Vous pourrez dire, c’est l’effet Jacques Chirac !
“C'est le déclin quand l'homme se dit “Que va-t'il se passer ?”, au lieu de dire “Que vais-je faire ?” Jacques Chirac
A la semaine prochaine,
Vincent