On dit souvent que l’argent ne fait pas le bonheur.
La définition de l’argent d’un point de vue capitaliste est un moyen de récompenser quelqu’un qui fournit un travail pour qu’en suite il aille le dépenser pour subvenir à ses besoins et plus si affinités.
Dès lors, on comprend vite l’enjeu simple de l’équation : plus j’ai d’argent, plus je peux me permettre de subvenir à mes besoins, c’est à dire plus mes besoins peuvent être conséquents.
Si nous prenons la pyramide de Maslow, pas besoin d’avoir fait math sup’ pour comprendre que plus mes besoins sont satisfaits, plus ma pyramide grimpe haut, plus j’accède aux besoins des étages “élevés”.
Pour faire simple, si je n’arrive pas à payer mon loyer, je ne prendrai pas des cours de trompette.
Alors, l’argent, il ne fait le bonheur maintenant ?
Bien sûr, si l’on suit le raisonnement classique de mon équation précédente, il suffirait de travailler plus pour gagner plus d’argent et donc pour pouvoir répondre à plus de besoins.
La clé de l’équation serait donc le travail ?
Ou alors, les plus fins d’entre nous diront que la clé serait de réduire ses besoins pour avoir moins besoin de travailler et équilibrer l’équation.
Cependant, adieu les cours de trompette !!!
Nos ancêtres avaient déjà compris cela puisque l’expression “avoir du blé” n’est pas dénuée de sens.
Plus l’on travaillait dans les champs, plus notre production était grande et solide, plus on amassait de l’argent.
Ce n’est pas pour rien que les “terres” à l’époque étaient la ressource la plus convoitée par les ducs et autres châtelains qui se taillaient la part du lion avec la plus grande véhémence.
Et je pense sincèrement que nous n’avons pas changé.
Non, l’Humain n’a pas tellement évolué, nous voulons tous cultiver le maximum pour faire du blé.
Vous en doutez ?
Ne me dites pas que vous n’avez pas parlé de votre salaire à votre entretien annuel de début d’année ?
Ne me dites pas que vous n’êtes pas rentré chez vous en disant : “Dis chéri(e), si j’ai mon augmentation, on part en Guadeloupe cet été”.
Ne me dites pas que vous n’êtes pas prêt à faire quelques heures supplémentaires pour pouvoir arrondir votre fin de mois et vous offrir le pull dont vous rêvez ?
Et je vais vous dire un secret, c’est normal, nous sommes tous des cultivateurs.
Et je vais vous dire un deuxième secret, les techniques pour faire du blé sont les mêmes que celles qui fonctionnaient à l’époque, version 2.0.
Il faut essayer d’avoir la plus grande parcelle, le plus gros projet, pour avoir le maximum à vendre au moment de récolter la monnaie de son blé, de son travail.
Il faut améliorer sa technique constamment, être un pionnier dans le domaine, pour produire à la vitesse de l’éclair tout en s’assurant que nous sommes le meilleur parmi la concurrence, pour que notre acheteur ne puisse plus faire sans notre blé, nous trouve indispensable.
Il faut être fin stratège et négociateur, pour trouver les alliances et les marchés sur lequel notre blé coûtera le plus cher, sera acheter au bon prix, trouver l’endroit ou je serai le mieux rémunéré.
Enfin, il faut anticiper l’évolution de ses champs, avoir un œil sur les prochaines saisons, car ce sont les récoltes de demain qui feront la richesse de mon patrimoine, mon héritage, ma terre promise.
Faire du blé n’est finalement pas si dur, c’est même une méthode ancestrale.
Comme très souvent, c’est la cohérence et la résilience du cultivateur qui fera sa richesse.
Faire du blé, c’est l’intelligence et l’ingéniosité qui rencontrent son travail pour tirer la meilleure partie de soi-même, de ce que l’on réalise.
Faire du blé, c’est semer ses graines et attendre patiemment la récolte pour faire grandir les étages de sa pyramide jusqu’à ce qu’elle trouve son équilibre.
Lorsque la moisson satisfera tes ambitions.
Vincent
"Money can absolutely buy happiness. So long as you spend it on upgrading and expanding the things that make you happy, instead of using it to play status games or on fleeting experiences."
- Nat Eliason