The Fablemans, le dernier film de Steven Spielberg est sorti le 22 février dernier et vous ne l’avez certainement jamais vu.
C’est normal, le film a fait un flop monumental au box office.
Et pourtant, je suis certain que seul le nom de Steven Spielberg vous donnerait envie de voir un film de lui, E.T, Indiana Jones, Jurassic Park et j’en passe !
Mais alors ?
Pourquoi ce film pourtant salué par toutes les critiques cinéma et auréolé d’un grand nombre de récompenses et de nominations aux goldens globes et aux oscars n’a pas trouvé son public ?
Et je vais vous le dire, cela est pour une seule et unique raison.
The Fablemans est un film qui raconte la vie de Steven Spielberg …
… Et tout le monde s’en fout !
Très peu de temps après avoir regardé le film, j’ai regardé un documentaire qui racontait comment Spielberg avait créé ses premiers films et notamment comment il s’est servi de toutes ses inspirations personnelles et notamment des épisodes de sa vie pour créer les histoires d’absolument tous ses films.
Ainsi, Jurassic Park raconte l’histoire conflictuelle de deux enfants laissés livrés à eux-mêmes tout seul dans un environnement hostile par leurs parents, comme Spielberg lorsqu’il était enfant.
E.T. raconte l’histoire d’un enfant qui fait d’un alien sa famille car il ne trouve pas au sein de sa famille le réconfort que peut lui donner un étranger aussi bizarre soit-il.
Attrape-moi si tu peux raconte l’histoire d’un adolescent qui rêve de succès et de gloire en faisant tout pour éviter de marcher dans les pas d’un père trop présent et d’une mère aux abonnés absents, comme Spielberg !
Vous voyez où je veux en venir ?
Spielberg a saupoudré sa vie dans absolument toutes ses œuvres.
Surtout, il s’en est servi pour créer ses histoires, sans même que l’on s’en rende compte. Pourtant, c’est ce qui fait l’essence même de ses films, créer des histoires extraordinaires en utilisant ses émotions ordinaires du quotidien, en les extrapolant, en les rendant plus vivantes qu’elles ne le sont.
Et paf, la seule fois ou Spielberg, avec The Fablemans, nous a livré “brut” son histoire, personne n’a eu envie de l’entendre, terrible !
La leçon est donc affreuse mais véritable, c’est l’une des choses les plus cruciales que j’ai pu comprendre du haut de ma trentaine d’années !
Et c’est réellement pourquoi je me pose énormément de questions avec cette newsletter.
Raconter sa vie est un exercice périlleux et difficile. D’autant plus lorsqu’il s’agit de la dévoiler au grand jour, sans artifices. C’est d’ailleurs ce que Spielberg a dit, The Fablemans a été pour lui l’un des films les plus difficiles à réaliser.
Cependant, tout le monde se moque de mon/ton/son histoire.
On ne veut pas entendre que Spielberg était en enfant angoissé, ou que je suis un pleutre assumé aux idéaux bien affirmés.
On veut que Spielberg nous montre des dinosaures, nous raconte ses histoires extraordinaires en nous faisant vibrer.
Mes lecteurs eux, veulent que je lance réellement ma marque de maquillage, pas seulement que je l’imagine.
Nous voulons écouter des histoires fantasmées pour rêver la nôtre.
Le créateur lui, doit se servir de ses émotions, pour créer son œuvre, pour confectionner.
Il doit faire de son angoisse, un alien, de ses peurs, des dinosaures, de son ambition, une marque de maquillage.
Il ne doit pas exposer sa vie mais faire vivre son exposition.
Merci Spielberg.
Bravo Maestro.
“I don't dream at night, I dream at day, I dream all day; I'm dreaming for living.”
Steven Spielberg
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